Hernie

L’opération d’une hernie : une intervention courante

Les hernies sont des excroissances assez fréquentes et principalement bénignes dans la plupart des cas. Une hernie peut apparaître lorsqu’un bout de viscère passe à travers un orifice naturel ou au niveau d’un point de passage de la paroi abdominale. Les zones d’intersections favorisent une zone de faiblesse : une boule pourra alors se former. Il existe différents types d’excroissances pouvant mener à une opération de hernie. Découvrez ce qu’il faut savoir en ce qui concerne ces interventions chirurgicales.

Les différents types de hernies abdominales

Chaque année, plusieurs milliers de personnes sont opérées de hernies apparaissant au niveau de la paroi abdominale. L’opération de la hernie est le plus souvent recommandée pour traiter un renflement ou une déchirure à l’intérieur des couches de votre paroi abdominale.

Les hernies ne guérissent pas seules. En effet, elles auront tendance à grossir et provoquer une sensation de gêne et de douleur. L’opération de la hernie se fait également pour éviter des complications telles que :

  • L’étranglement

Une portion de l’intestin va venir se bloquer dans le collet de la hernie provoquant un arrêt du transit, de la vascularisation de l’intestin et même, la nécrose de ce dernier. Le principal symptôme d’une hernie étranglée est une vive douleur au niveau de l’abdomen.

  • L’occlusion intestinale

Un blocage se forme au niveau de l’intestin grêle, ce qui causera également un arrêt partiel ou total du transit intestinal. Les signes pouvant prévenir cette complication sont l’arrêt des gaz quelques fois associés à des vomissements.

Facilement repérables, ces excroissances peuvent être localisées à différents endroits de l’abdomen.

La hernie épigastrique

Située entre le nombril et le sternum, elle se développe le plus souvent sur la ligne blanche qui se trouve être la zone de faiblesse. Son apparition peut être favorisée par des hyperpressions importantes au niveau de l’abdomen. C’est le cas lors de la pratique d’haltérophilie par exemple.  Elle s’étrangle rarement, car elle est assez éloignée de l’intestin.

Étant donné que les complications sont rares, l’opération d’une hernie de ce type ne sera proposée qu’en cas de douleurs ou de gêne esthétique.

La hernie ombilicale

Ce type d’excroissance va se former autour du nombril. Elle apparaît soit à l’enfance, soit après 50 ans à cause du relâchement des muscles abdominaux. La hernie ombilicale touche les deux sexes.

La hernie hiatale

Dans ce cas précis, une partie de l’estomac et de l’abdomen vont passer vers le thorax, au travers de l’orifice hiatal qui est normalement traversé par l’œsophage. Cette hernie apparaît par glissement ou par roulement dans la plupart des cas. Le symptôme de cette hernie peut être, entre autres, des reflux gastro-œsophagiens.

La hernie inguinale et crurale/fémorale

Situées dans la partie inférieure de l’abdomen et de chaque côté du pubis, ces types de hernies visent principalement les hommes et sont très répandues.

Les hernies fémorales ont une chance sur deux de s’étrangler. C’est pourquoi dès qu’elles sont repérées votre médecin préconisera une opération de cette hernie. La hernie inguinale, elle, comporte un risque d’étranglement assez faible. La plupart du temps, les patients choisissent de se faire opérer lorsque celle-ci grossit et devient gênante.

Comment se déroule une opération de hernie abdominale ?

Si votre médecin décide de vous recommander une opération de la hernie, plusieurs approches chirurgicales pourront être envisagées :

  1. La chirurgie ouverte à travers une grande incision.
  • La chirurgie traditionnelle par laparoscopie à travers 3 incisions minimes d’environ 1 à 2 cm qui nécessiteront des points de suture. Pour cette approche, bien moins invasive que la première, le chirurgien va gonfler votre abdomen. De ce fait, il disposera d’un espace suffisant pour une bonne visibilité des différents organes et de la hernie. Il aura également l’espace nécessaire pour effectuer l’opération de la hernie avec les instruments adéquats.
  • La Low Impact Laparoscopy : contrairement à la laparoscopie traditionnelle, avec la Low Impact Laparoscopy votre chirurgien va gonfler doucement votre abdomen en utilisant moins de pression. Il ne pratiquera que 2 micro-incisions ne nécessitant pas de points de suture ainsi qu’une incision standard et il utilisera des instruments plus petits.

En ayant recours à une opération de la hernie avec l’approche Low Impact Laparoscopy, vous n’aurez pratiquement aucune cicatrice et ne ressentirez qu’une faible sensation de douleur. L’intervention dure en général 30 à 60 minutes et il est également possible que votre médecin recommande une procédure programmée en ambulatoire.

Les suites postopératoires

Généralement, l’opération d’une hernie permet un rétablissement rapide. C’est pourquoi dans la majorité des cas, la durée de l’hospitalisation à la suite de l’intervention n’est que d’une demi-journée. Il est possible de reprendre une alimentation normale le soir suivant l’opération.

Un suivi opératoire sera également effectué dans le seul but de surveiller l’absence de complications. Cependant, il faut savoir que le risque de récidive d’une hernie est particulièrement faible. En ce qui concerne les activités physiques, après une opération de la hernie par laparoscopie la durée de convalescence s’estime à environ 3 semaines.

Dès les premiers symptômes d’une hernie, il sera donc important de consulter un médecin. Même si ces dernières sont la plupart du temps bénignes, l’intervention pour les traiter est très rapide, simple et permet d’éviter d’éventuelles complications. N’hésitez donc pas à demander conseil à votre médecin.

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L’endométriose

L’opération pour l’endométriose : quand devient-elle nécessaire ?

L’endomètre est une muqueuse présente dans le corps d’une femme et qui tapisse l’intérieur de l’utérus. Lorsque le cycle menstruel touche à sa fin et qu’il n’y a pas eu de fécondation, une partie de l’endomètre est évacuée grâce aux menstruations. Cette muqueuse va constamment se renouveler. L’endométriose est une maladie touchant une femme sur 7 et qui se caractérise par la formation, en dehors de l’utérus, de tissus formés de cellules endométriales. L’endomètre va alors se former dans le corps, hors de l’utérus.

Cette maladie très contraignante et douloureuse pour les femmes qui vivent avec ne dispose pas encore de remède miracle. Cependant, il est possible d’intervenir chirurgicalement avec une opération pour l’endométriose afin de ralentir la maladie, notamment grâce à la laparoscopie. Zoom sur ces pratiques médicales.

Quels sont les symptômes de l’endométriose ?

Ce que provoque la maladie

Le tissu endométrial, où qu’il se trouve dans le corps, réagit aux fluctuations hormonales du cycle menstruel. En d’autres termes, il va se former chaque mois puis saigner. Le problème de l’endométriose est que ce tissu à l’extérieur de l’utérus qui entraîne des saignements ne permet aucune issue vers l’extérieur du corps.

Ces tissus d’endomètre pourront donc se former :

  • Sur les ovaires
  • Sur les trompes de Fallope
  • Sur les ligaments soutenant l’utérus
  • Sur la surface extérieure de l’utérus
  • Dans certains cas plus rares, ils peuvent même se former sur des organes à proximité comme les intestins, la vessie, ou encore les reins
  • Dans d’autres cas extrêmes, ces tissus migrent vers des endroits assez éloignés de l’utérus comme les poumons, les bras, ou les cuisses.

Étant donné que les saignements provoqués par l’endomètre en dehors de l’utérus ne peuvent être évacués, de nombreux problèmes sont causés dans le corps de la femme. Des lésions, nodules, ou encore kystes peuvent apparaître, ainsi que des réactions inflammatoires. Des cicatrices fibreuses peuvent se former et une adhérence accolant des organes proches entre eux est possible. Cette adhérence va empêcher la bonne mobilité des organes. Tous ces symptômes de l’endométriose peuvent causer des douleurs importantes.

Les douleurs causées par l’endométriose

Il faut savoir qu’il existe des endométrioses qui ne causent aucune douleur. Cependant, il est tout de même nécessaire de traiter cette maladie et de potentiellement avoir recours à une opération pour l’endométriose.

Dans la majorité des cas, la maladie se manifeste en premier par des douleurs pelviennes, au niveau du bas ventre. L’intensité de la douleur n’a cependant aucun lien avec l’importance des lésions causées par les symptômes de l’endométriose.

Certaines peuvent ressentir cette douleur lors de mouvements particuliers, d’autres pendant un rapport sexuel. Ces douleurs pouvant mener à une opération pour l’endométriose sont soit permanentes, soit épisodiques, notamment lors de l’ovulation ou des règles. Le problème de cette maladie est que la douleur va s’aggraver avec le temps.

Si les symptômes de l’endométriose ne causent pas de douleur, ils peuvent cependant détériorer la fertilité d’une femme. Il sera alors nécessaire d’effectuer un bilan de stérilité.

Pourquoi faire une opération pour l’endométriose ?

Votre médecin peut vous proposer une opération pour l’endométriose lorsque les traitements hormonaux n’ont plus d’impact sur la maladie et que vous souhaitez faire cesser les douleurs. Il est également possible de pratiquer une intervention chirurgicale pour faire face aux problèmes d’infertilité.

Le plus compliqué est de concilier le désir d’une patiente de stopper ses douleurs et de préserver sa fertilité. La plupart du temps, le chirurgien prendra en compte le désir de la patiente et agira en conséquence. Il essaiera également de préserver au maximum les ovaires.

L’opération pour l’endométriose sera principalement effectuée par coelioscopie ou laparoscopie. Cette approche chirurgicale va en effet permettre :

  • D’obtenir une excellente visibilité afin de cartographier précisément les lésions ;
  • D’enlever les tissus malades ;
  • De réduire considérablement la douleur ;
  • D’améliorer la fertilité.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’hystérectomie ou ablation de l’utérus et potentiellement des ovaires n’est pas forcément la solution. Il est nécessaire d’étudier toutes les options avant d’en arriver à ce choix radical.

Avec la coelioscopie, le chirurgien pourra commencer par brûler les lésions endométriosiques de manière électrique ou avec un laser, afin de les détruire. Ces lésions brûlées ne seront plus douloureuses pendant un temps grâce à cette destruction.

Pour éviter la récidive à la suite de l’opération de l’endométriose, votre médecin vous prescrira un traitement hormonal en continu.

Comment se passe une opération pour l’endométriose ?

Si votre médecin vous recommande une opération pour l’endométriose, plusieurs approches chirurgicales seront possibles :

  1. La laparotomie, c’est-à-dire la chirurgie ouverte à travers une grande incision. Cette approche est particulièrement invasive et n’est plus tellement d’actualité.
  • La chirurgie traditionnelle par laparoscopie, à travers 2 à 3 incisions d’environ 1 à 2 cm qui nécessiteront des points de suture. Votre abdomen sera gonflé avec du gaz CO2 afin de fournir au chirurgien un espace suffisant pour une bonne visibilité et effectuer l’opération en utilisant ses instruments.
  • La Low Impact Laparoscopy : contrairement à la laparoscopie traditionnelle utilisée par la plupart des chirurgiens, avec la Low Impact Laparoscopie, votre médecin va gonfler doucement votre abdomen en utilisant moins de pression. Il va également opérer avec des instruments beaucoup plus petits à travers 1 à 2 micro-incisions qui ne nécessitent pas de points de suture et une incision standard. Cette dernière sera pratiquée dans le nombril ou à proximité.

L’opération pour l’endométriose peut durer entre 1 heure et demie et 4 heures en fonction de stade de la maladie. Elle nécessitera une hospitalisation de 1 à 7 jours.

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L’ovariectomie

Tout savoir à propos de l’ovariectomie

Si la mastectomie, ablation du sein est une opération répandue dont on parle plutôt facilement, l’ovariectomie, elle, est bien plus rare et moins connue. Cette intervention chirurgicale désigne l’ablation d’un ou deux des ovaires chez la femme. Le retrait des ovaires d’une femme est assez exceptionnel et entraîne des conséquences importantes comme la stérilisation par exemple. Dans quelles circonstances pratique-t-on une ovariectomie ? Comment se passe l’intervention ? Focus sur cette opération rare.

Qu’est-ce qu’une ovariectomie ?

Également appelée oophrectomie, voire même castration, l’ovariectomie peut concerner un seul ovaire ou les deux. Ces organes reproductifs féminins sont localisés de chaque côté de l’utérus, dans le bas ventre et sont reliés par les trompes de Fallope.

Les ovaires vont produire des ovules, nécessaires à la procréation, ainsi que des hormones comme les œstrogènes et progestérones. C’est pourquoi, si l’ovariectomie concerne l’ablation des deux ovaires, elle entraînera une stérilisation de la femme et lui déclenchera une ménopause. En revanche, si un seul des deux ovaires est retiré, la femme pourra continuer à avoir des enfants si elle le souhaite.

Pourquoi faire une ovariectomie ?

Retirer les ovaires du corps d’une femme n’est pas une opération à prendre à la légère étant donné les lourdes conséquences que cela entraîne. Le médecin prend donc cette mesure radicale uniquement en cas de problème important mettant en danger la vie de la patiente. L’intervention aura donc lieu dans les cas suivants :

Des kystes importants sur l’ovaire

Un kyste est une grosseur située dans les tissus et qui peut contenir une substance liquide ou solide. En évoluant, il va entraver le bon fonctionnement des organes qu’il atteint. Dans le cas d’un kyste à l’ovaire, une ovariectomie peut être programmée si l’excroissance a évolué trop en profondeur et que les autres traitements médicamenteux ont échoué.

Une grossesse dite ectopique

Ce type de grossesse anormale se produit lorsque l’œuf se développe directement dans une des trompes de Fallope ou dans l’un des ovaires. Si l’œuf en question se développe dans l’ovaire, il faudra retirer ce dernier lors d’une intervention chirurgicale.

L’endométriose

Cette maladie gynécologique est causée par la présence de cellules de l’endomètre en dehors de l’utérus. L’endométriose aura donc tendance à toucher les organes avoisinant l’utérus, cela peut être le cas des ovaires.

La présence d’une tumeur

Il est possible qu’une tumeur se développe sur les ovaires. Le chirurgien peut donc préconiser une ovariectomie afin de limiter la contagion de la maladie aux autres parties saines du corps.

Les risques de cancer

Le cancer de l’ovaire est très difficile à détecter étant donné qu’il est asymptomatique. Il est donc souvent remarqué tardivement, lorsque la cavité abdominale est déjà atteinte. Ce type de cancer gynécologique est le plus meurtrier même s’il demeure assez rare.

Cependant, le fait d’avoir au sein de sa famille, une parente au premier degré porteuse d’un cancer de l’ovaire va multiplier le risque par trois de développer la même maladie. C’est pourquoi l’ovariectomie peut être programmée à titre préventif, afin d’éviter le développement probable de cancers.

Dans certains cas, l’ovariectomie est préconisée lorsqu’une femme est porteuse d’un cancer du sein, afin de limiter la production d’hormones pour augmenter ses chances de guérison.

Comment se passe une ovariectomie ?

Si votre médecin vous recommande d’avoir recours à une ovariectomie, plusieurs approches chirurgicales seront possibles.

1-      La laparotomie : chirurgie ouverte à travers une incision de l’abdomen

Dans certains cas, le chirurgien peut décider de pratiquer une incision horizontale d’environ 10 à 12 cm dans l’abdomen, juste au-dessus du pubis pour enlever les ovaires. Cette approche reste néanmoins la plus invasive, elle n’est préconisée qu’en cas de nécessité absolue.

2-      L’ovariectomie par laparoscopie

Le recours à cette technique chirurgicale est plus fréquent, car celle-ci permet une récupération plus rapide. Lors d’une ovariectomie par laparoscopie traditionnelle, le chirurgien va gonfler l’abdomen avec un gaz CO2 afin d’avoir une bonne visibilité dans l’abdomen et pouvoir utiliser ses instruments. Il va pratiquer 3 à 4 incisions d’environ 1 à 2 cm, qui nécessiteront des points de suture.

Votre médecin procèdera ensuite à la découpe de l’un ou des deux ovaires pour ensuite les extraire.

3-      La Low Impact Laparoscopie

Contrairement à l’ovariectomie par laparoscopie traditionnelle, avec la Low Impact Laparoscopy, le chirurgien gonfle doucement votre abdomen en utilisant moins de pression. Il opère également avec des instruments plus petits à travers 2 à 3 micro-incisions qui ne nécessitent pas de points de suture, ainsi qu’une incision standard dans le nombril ou à proximité.

Cette technique chirurgicale est de loin la moins invasive de toutes. Concernant la procédure, elle prendra généralement entre 30 et 60 minutes en fonction du cas abordé.

La convalescence après une ovariectomie

Selon le cas, le médecin peut programmer l’intervention en ambulatoire. Cela signifie que la patiente peut rentrer chez elle le soir même. Cependant, pour une ovariectomie effectuée pour traiter un cancer, la durée d’hospitalisation pourra varier entre 1 et 7 jours.

La convalescence est particulièrement rapide lorsque l’ovariectomie a été effectuée par laparoscopie. La patiente sera donc capable de marcher, mais aussi de reprendre une alimentation normale le jour suivant l’intervention.

Un suivi médical rigoureux sera mis en place sauf pour les pathologies bénignes telles que les kystes ou infections. Enfin, il sera possible de reprendre les activités physiques et sportives quelques semaines après l’opération seulement dans la majorité des cas.

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Nissen

Qu’est-ce qu’une intervention de Nissen et quand l’envisager ?

L’intervention de Nissen, ou fundoplicature de Nissen est une opération chirurgicale indiquée dans le traitement du reflux gastro-œsophagien, autrement appelé RGO , ou pour une hernie hiatale. Cette intervention chirurgicale peut être effectuée en cas d’échec des traitements médicaux pour faire face au RGO. En ce qui concerne la hernie hiatale, l’opération de Nissen est la première approche. Suivez ce guide pour connaître le déroulement de cette procédure ainsi que la convalescence après l’intervention.

En quoi consiste l’opération de Nissen ?

La fundoplicature de Nissen consiste à faire en sorte que le fundus, partie haute de l’estomac, enveloppe la partie basse de l’œsophage grâce à des sutures. Avec l’opération de Nissen, le fundus enveloppe l’œsophage à 360°. Si elle est partielle, elle portera le nom de Thal (270° antérieure), de Belsey (270° antérieure transthoracique), de Dor (180°-200° antérieure), ou encore de Toupet (270° postérieure).

Cette opération de Nissen va ainsi viser à renforcer la fermeture du sphincter intérieur de l’œsophage. Ce sphincter est une sorte de clapet anti-reflux servant à éviter la remontée des aliments et de l’acide de l’estomac à l’œsophage. L’intervention de Nissen est donc pratiquée lorsque ce clapet est affaibli donnant lieu au RGO, ou Reflux Gastro-Œsophagien.

Cette pratique peut être également nécessaire pour réduire le hiatus œsophagien et éviter que le fundus ne se glisse à travers le diaphragme vers le thorax.

L’intervention de Nissen, réalisée pour la première fois par le docteur Nissen en 1955 n’est pratiquée qu’en cas de nécessité absolue. Cette « gastroplication » sera en effet un traitement de taille qui permettra de prendre le relai lorsque les traitements médicamenteux ne font pas effet.

Pourquoi faire une opération de Nissen ?

Le cardia, c’est-à-dire la jonction entre l’œsophage et l’estomac, est maintenu juste sous le diaphragme. Il va assurer un rôle de fermeture mécanique de l’entrée de l’estomac, permettant ainsi d’éviter les remontées d’aliments ou d’acides dans l’œsophage.

Cependant, deux types de pathologies peuvent apparaître chez l’adulte et conduisent dans certains cas à une intervention de Nissen :

  • Une insuffisance sphinctérienne

Ce cas est le plus fréquent. Le sphincter inférieur de l’œsophage va donc se relaxer sans qu’il y ait de déglutitions. Ce clapet présentera donc une défaillance provoquant des remontées acides chez la personne souffrant de cette pathologie. C’est ce que l’on appelle le RGO. Ce type d’anomalie provoque brûlures d’estomac, remontées acides ainsi qu’un sommeil perturbé. Il faudra donc y remédier rapidement au risque d’altérer progressivement les muqueuses qui seront alors exposées directement à l’acidité de l’estomac.

Le RGO a plus souvent tendance à toucher les nourrissons et pourra disparaître lorsque l’enfant atteindra l’âge de la marche. En revanche, lorsqu’elle cette pathologie touche l’adulte, il est alors nécessaire de débuter un traitement médicamenteux. Si celui-ci échoue, votre médecin préconisera l’intervention de Nissen.

  • Une anomalie anatomique

Dans certains cas, le cardia peut se déplacer directement dans le thorax, à travers le hiatus œsophagien du muscle diaphragmatique. Cette anomalie appelée hernie hiatale peut être provoquée par roulement ou par glissement. Cette grosseur peut également favoriser le RGO.

Dans ce cas précis, le médecin programmera directement la fundoplicature de Nissen étant donné les risques que présente une hernie hiatale. En effet, cette dernière ne peut disparaître d’elle-même et peut causer une compression des organes thoraciques, des ulcères, ou encore une occlusion intestinale.

Intervention de Nissen : les différentes approches

L’opération de Nissen est considérée comme sûre et particulièrement efficace. En effet, le taux de mortalité à la suite de cette intervention est très faible et la plupart des complications et effets postopératoires sont minimisés grâce aux procédures utilisées.

Si votre chirurgien vous recommande une intervention de Nissen pour faire face à des reflux gastro-œsophagiens, ou pour traiter une hernie hiatale, plusieurs approches chirurgicales pourront être envisagées en fonction du cas que vous présentez.

1-      La laparotomie

Cette chirurgie ouverte consiste à pratiquer une incision d’une dizaine de centimètres au niveau de l’abdomen afin d’insérer les instruments chirurgicaux et d’accéder directement à l’estomac et l’œsophage.

Ce type d’approche permet de bons résultats et est traditionnelle, cependant, elle est assez invasive étant donné la large incision qui est pratiquée.

2-      La chirurgie traditionnelle par laparoscopie ou coelioscopie

Pendant cette chirurgie laparoscopique traditionnelle, le médecin va venir gonfler l’abdomen à l’aide de CO2 afin d’avoir une bonne visibilité du champ opératoire et pour avoir la place nécessaire pour opérer. Il va également pratiquer 4 à 5 incisions d’environ 1 à 2 cm qui nécessiteront des points de suture.

En général, la coelioscopie est l’approche privilégiée dans le cadre d’une fundoplicature de Nissen. Celle-ci est en effet beaucoup moins invasive que la laparotomie et permet une meilleure récupération postopératoire.

3-      La Low Impact Laparoscopy

Contrairement à la laparoscopie traditionnelle, avec la Low Impact Laparoscopy, le chirurgien gonfle doucement l’abdomen en utilisant moins de pression. Il utilisera des instruments bien plus petits à travers 3 à 4 micro-incisions qui ne nécessiteront pas de points de suture, ainsi qu’une incision standard dans le nombril ou à proximité de celui-ci.

L’intervention de Nissen par Low Impact Laparoscopy est de loin l’approche la moins invasive. En effet, elle dure en général entre 1 et 2 heures et ne laisse pas ou peu de cicatrices visibles. De plus, cette approche chirurgicale permet une excellente récupération et une convalescence moins longue.

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Myomectomie

Qu’est qu’une myomectomie et quand faut-il y avoir recours ?

La myomectomie est une intervention chirurgicale qui désigne l’ablation d’un ou de plusieurs fibromes utérins, tout en préservant l’utérus.  Ces fibromes, également appelés myomes, sont des tumeurs bénignes qui apparaissent assez souvent chez la femme, passée la quarantaine. Cependant, ces grosseurs situées à plusieurs endroits dans l’utérus ne nécessitent pas toujours une opération. De plus, les approches chirurgicales pour les retirer sont très diversifiées. Alors quand faut-il avoir recours à la myomectomie et pourquoi ? Suivez ce guide pour tout savoir des fibromes utérins.

Qu’est-ce qu’un fibrome ?

Les fibromes vont se développer dans l’utérus, la cavité utérine, dans la paroi musculaire de l’utérus et pourront quelques fois être rattachés par un pédicule plus ou moins large. Dans la grande majorité des cas, ces tumeurs non cancéreuses n’entraînent aucun symptôme et ne nécessitent pas toujours de myomectomie. La plupart des femmes ne sont par ailleurs pas forcément au courant qu’elles en possèdent. Elles finissent donc par le découvrir au cours d’une échographie de routine.

La cause de l’apparition de fibromes dans le corps de la femme est encore assez méconnue. En effet, on estime qu’ils surviennent à la suite d’un ensemble de facteurs génétiques, hormonaux et environnementaux. Il s’agirait donc d’une seule cellule de la paroi utérine subissant une mutation génétique pour ensuite se multiplier de manière incontrôlée.

Les œstrogènes, hormones féminines, vont également avoir un rôle et agir sur la croissance du fibrome. Quelques années avant la ménopause, plusieurs fibromes peuvent donc apparaître, car durant cette période, la femme dispose d’un taux d’œstrogènes plus élevé. Après la ménopause, ce taux baisse, ce qui aura tendance à réduire la taille des fibromes.

On distingue différents types de myomes, ou fibromes utérins en fonction de leur emplacement :

  • Le fibrome sous-muqueux, situé dans la cavité utérine, il se forme sous la muqueuse de l’utérus. Ce type de fibrome est le plus rare, mais il peut entraîner d’abondants saignements. Le recours à une myomectomie peut alors s’avérer nécessaire.
  • Le fibrome sous-séreux, il se développe vers l’extérieur de l’utérus.
  • Le fibrome intramural, il se forme au niveau de la couche musculaire de la paroi de l’utérus. Ce type de myome représente près de 70% des fibromes.

Chacun de ces fibromes peut croître directement sur la paroi ou être rattaché par un pédicule plus ou moins important en termes de taille.

Pourquoi faire une myomectomie ?

Si la majorité des fibromes utérins passent inaperçus et n’ont aucune conséquence sur la santé, il y a tout de même un risque de complications. En effet, une myomectomie pourra être nécessaire si les fibromes causent :

  • Des hémorragies : notamment lors des règles, on parlera alors de ménorragie, elles sont souvent causées par le fibrome sous-muqueux qui est localisé dans la cavité utérine.
  • Une baisse de la fertilité : même si la plupart des femmes porteuses de fibromes sont fécondes et vivent des grossesses normales, un fibrome trop gros peut être à l’origine d’une baisse de fertilité. Sa taille imposante va alors bloquer les trompes de Fallope.
  • Des complications pendant une grossesse : en fonction de la taille et de la localisation des myomes présents dans l’utérus, une femme aura plus de chance de faire une fausse couche ou d’accoucher avant le terme de la grossesse.
  • Une compression des organes voisins : un fibrome trop volumineux pourra compresser la vessie, le rectum, ou encore les uretères, c’est-à-dire les canaux qui relient les reins à la vessie.

Lorsque les fibromes présentent l’un de ces symptômes dans le corps d’une femme, ou causent des douleurs, il faudra songer à une myomectomie.

Les approches chirurgicales

L’ablation chirurgicale du ou des fibromes peut s’effectuer de différentes manières en fonction de la localisation et du volume de ces myomes. Quel que soit votre cas, une discussion avec votre médecin s’impose afin de déterminer la meilleure approche.

La laparotomie : chirurgie ouverte à travers une grande incision

C’est l’approche la plus traditionnelle pour une myomectomie. Le chirurgien va donc procéder à une incision de l’abdomen qui sera le plus souvent transversale et sus-pubienne. Si le fibrome est trop volumineux ou positionné d’une manière qui le nécessite, votre médecin effectuera une incision médiane verticale.

Cette technique de myomectomie est privilégiée si le fibrome atteint une taille supérieure à 8 cm et s’il y en a plus de 3.

La myomectomie par hystéroscopie

Lorsque le ou les fibromes sont situés dans la cavité utérine, c’est-à-dire s’ils sont sous-muqueux, il sera alors possible de passer par les voies naturelles. Le chirurgien va donc passer directement par le col de l’utérus pour découper le fibrome en copeaux afin de pouvoir le sortir. Avec cette approche, il n’y a pas de cicatrice visible.

La myomectomie par laparoscopie

Lorsque le fibrome est situé vers l’extérieur, il est nécessaire d’inciser l’abdomen. Cependant, lorsque le ou les fibromes sont de petite taille et peu nombreux, il est possible d’effectuer la myomectomie par laparoscopie ou coelioscopie.

Pendant cette chirurgie laparoscopique traditionnelle, le chirurgien va gonfler votre abdomen à l’aide de gaz CO2 afin d’obtenir une bonne visibilité ainsi qu’un espace suffisant pour opérer et faire passer ses instruments. Il va également effectuer 3 à 4 incisions d’environ 1 à 2 cm qui nécessiteront des points de suture. Cette approche est bien moins invasive que la laparotomie classique. Elle est donc préconisée lorsque c’est possible.

La Low Impact Laparoscopy

Contrairement à la myomectomie par laparoscopie traditionnelle, avec la Low Impact Laparoscopy votre médecin gonfle doucement l’abdomen en utilisant moins de pression. Il fera également une incision standard dans ou à proximité du nombril, ainsi que 3 à 4 micro-incisions qui ne nécessitent pas de points de suture. Cette technique est donc la moins invasive de toutes et permet de ressortir de cette opération sans aucune cicatrice visible.

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Kyste de l’ovaire

Kyste de l’ovaire : comment le déceler et que faire ?

Le kyste ovarien est une tuméfaction, une petite grosseur remplie de liquide qui se forme sur ou dans un ovaire. Très répandus chez les femmes, ces kystes sont le plus souvent indolores et rarement graves. Il en existe plusieurs types et ils peuvent être décelés de différentes façon. Si votre médecin vous diagnostique un kyste à l’ovaire, il pourra vous recommander des médicaments, hormones ou une intervention chirurgicale. Découvrez toutes les informations nécessaires à ce sujet.

Les différents kystes ovariens

Tout d’abord, il faut savoir que plusieurs sortes de kystes à l’ovaire existent. En effet, ils peuvent être fonctionnels, organiques et être bénins ou malins.

Les kystes de nature fonctionnelle

Le kyste de l’ovaire de nature fonctionnelle est le plus fréquent. Il peut apparaître chez la femme entre la puberté et la ménopause. Dans certains cas, il est susceptible de disparaître de lui-même en quelques cycles seulement. En effet, sa régression a été observée dans 90% des cas.

Il existe deux types de kystes fonctionnels :

  • Le kyste folliculaire, qui est en rapport avec les fluctuations du cycle menstruel. Il est lié au développement anormal d’un follicule, c’est-à-dire la poche ovarienne contenant du liquide dans lequel va se former l’ovule. Ce follicule étant anormal, l’ovule ne pourra pas être libéré dans les trompes utérines et l’ovulation ne se produira pas.
  • Le kyste lutéal qui apparaît à la suite d’une augmentation du volume du corps jaune. Cette glande qui sécrète les hormones se forme de façon provisoire dans l’ovaire après chaque ovulation.

Ces kystes ovariens peuvent changer de volume et même disparaître avec les règles et réapparaître au cycle suivant. Ils sont principalement dus aux traitements qui stimulent l’ovulation, à la pose d‘un stérilet contenant du lévonorgestrel et au traitement par tamoxifène prescrit après un cancer du sein.

Les kystes ovariens organiques

Un peu plus rare, le kyste de l’ovaire organique est de cause inconnue et ne partira jamais spontanément. Contrairement au kyste fonctionnel, son volume ne changera pas. Une fois de plus, il en existe plusieurs types, à savoir :

  • Les kystes séreux, les plus fréquents, ils contiennent du liquide fluide ainsi qu’une paroi fine.
  • Les kystes mucoïdes ou mucineux qui comportent un liquide plus dense, une paroi plus épaisse et plusieurs cavités.
  • Les kystes dermoïdes qui peuvent contenir de la graisse et des parties calcifiées.
  • Les kystes endométriosiques liés à l’endométriose. Ils ont une paroi épaisse contenant des vaisseaux sanguins et sont remplis de liquide et de sang.

Étant donné le caractère permanent de ces kystes de l’ovaire, ils sont en général enlevés rapidement, d’autant plus s’ils sont malins, afin d’éviter tout risque de complication.

Symptômes du kyste de l’ovaire et diagnostic

Chez la femme ayant un kyste de l’ovaire, plusieurs symptômes peuvent se manifester, à savoir :

  • Des douleurs pelviennes, c’est-à-dire dans le bas ventre, d’intensité modérée et d’un seul côté de l’abdomen. Celles-ci donnent une sensation de pesanteur.
  • Des métrorragies, autrement dit des saignements génitaux apparaissant en dehors des règles.
  • Une pollakiurie, c’est-à-dire des envies fréquentes d’uriner mais en petites quantités.
  • Des troubles digestifs comme de la constipation due à une potentielle compression des intestins.

Votre médecin peut vous diagnostiquer un kyste à l’ovaire de différentes manières. Étant donné qu’en général ces kystes sont non douloureux, le diagnostic se fait principalement lors d’un examen gynécologique classique. Ils peuvent donc être décelés à la palpation de l’abdomen ou lors d’un toucher vaginal s’ils sont suffisamment gros.

L’échographie va permettre de visualiser le kyste à l’ovaire et de déterminer avec précision sa taille, son contenu, sa paroi, ainsi que sa localisation exacte. Le doppler, couplé à l’échographie, servira à analyser les vaisseaux sanguins ainsi que la circulation du sang dans le kyste. Cet examen vise également à savoir si le kyste ovarien est bénin ou malin.

La radiographie peut permettre de repérer des calcifications liées au kyste à l’ovaire si celui-ci est dermoïde. Si le kyste est trop volumineux et mesure plus de 7 cm, une IRM sera indispensable. Enfin, un bilan biologique sanguin peut être demandé afin de savoir si le kyste à des risques d‘être malin.

Les complications possibles d’un kyste ovarien

Si le kyste à l’ovaire ne disparaît pas spontanément, il peut y avoir un risque de complication comme :

  • La rupture, entraînant un écoulement du liquide dans le péritoine et causant de fortes douleurs ainsi que des saignements quelques fois.
  • La torsion, lorsque le kyste se tourne sur lui-même. Cela a pour conséquence une rotation de la trompe, un pincement des artères et donc une diminution, voir un arrêt de la circulation. Dans ce cas, la douleur est très forte et associée à des vomissements. Il sera donc indispensable d’intervenir rapidement pour éviter que l’ovaire ne se nécrose.
  • Un saignement, il pourra alors s’agir d’une hémorragie intra kystique ou extra kystique péritonéale.
  • La compression des organes voisins lorsque le kyste à l’ovaire est devenu trop gros.
  • Une infection qui peut se produire à la suite d’une rupture ou ponction du kyste. Il s’agira alors d’une infection ovarienne.

Quelle que soit la complication citée précédemment, il sera indispensable d’avoir recours à une intervention chirurgicale urgente. Cependant, il est possible de traiter les kystes ovariens grâce à une opération avant même ces complications.

Opération du kyste de l’ovaire

En cas de kyste de l’ovaire contenant uniquement du liquide, il est possible de ponctionner celui-ci. À l’aide d’une fine aiguille et par voie endovaginale, c’est-à-dire à travers le vagin, le médecin va extraire le liquide présent à l’intérieur de la poche qui forme le kyste ovarien. Cette substance ponctionnée peut être analysée afin de déterminer s’il y a une présence de cellules cancéreuses. Dans ce cas, une intervention par coelioscopie ou laparoscopie est programmée.

Le chirurgien peut également proposer une kystectomie ovarienne, ou ablation du kyste de l’ovaire si : il y a des complications, en cas de kyste organique, ou pour un kyste de nature fonctionnelle qui n’a toujours pas disparu de lui-même au bout de 3 cycles et qui présente des anomalies. L’intervention est également programmée si une ponction n’a pas suffi à éradiquer le kyste de l’ovaire.

Lors de l’intervention chirurgicale, plusieurs approches sont possibles :

  1. La laparotomie, ou chirurgie ouverte à travers une grande incision qui peut être préconisée en cas de difficultés à l’opération.
  • La chirurgie traditionnelle par laparoscopie à travers 3 à 4 incisions d’environ 1 à 2 cm qui nécessiteront des points de suture. Pendant la chirurgie laparoscopique traditionnelle, votre abdomen est gonflé avec du CO2 afin de fournir à votre médecin un espace suffisant pour regarder à l’intérieur de votre corps et effectuer certaines opérations en utilisant des instruments dans l’abdomen.
  • La Low Impact Laparoscopy : contrairement à la laparoscopie traditionnelle, avec la Low Impact Laparoscopy, votre médecin gonfle doucement votre abdomen en utilisant moins de pression. Il opère avec des instruments beaucoup plus petits à travers 2 à 3 micro-incisions qui ne nécessitent pas de points de suture et une incision standard dans le nombril ou à proximité de celui-ci. C’est à travers ces incisions qu’il se chargera de retirer le kyste de l’ovaire.

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Hystérectomie

Hystérectomie : qu’est-ce que c’est et pourquoi la pratiquer ?

L’hystérectomie est une intervention chirurgicale visant à retirer tout, ou une partie de l’utérus et quelques fois les ovaires et les trompes de Fallope en plus. Étant donné le rôle important de l’utérus au sein du corps de la femme, cette opération est réalisée dans des conditions spécifiques et après une longue réflexion. Suivez ce guide où nous nous efforçons de répondre à toutes les questions que vous pouvez vous poser concernant cette intervention chirurgicale.

Qu’est-ce qu’une hystérectomie ?

L’hystérectomie est une ablation chirurgicale de l’utérus. Cet organe servant à recueillir l’embryon, puis le fœtus est également à l’origine des saignements des règles. En fonction du cas rencontré, mais aussi de l’âge de la patiente, il y aura différents types d’hystérectomie possibles :

  • Subtotale : le corps de l’utérus est retiré, mais pas le col.
  • Totale : le corps ainsi que le col de l’utérus sont retirés.
  • Totale avec salpingoovariectomie : le corps et le col de l’utérus sont enlevés, mais aussi les ovaires et les trompes de Fallope. Il s’agira donc d’une hystérectomie avec annexectomie.
  • Radicale : dans ce cas précis, en plus d’une hystérectomie totale va s’ajouter une ablation du tiers supérieur du vagin et des ganglions lymphatiques pelviens.

Pourquoi pratiquer une hystérectomie ?

Il existe plusieurs motifs et pathologies qui peuvent conduire à la décision d’une ablation totale ou non de l’utérus.

Les fibromes

Passé 40 ans, ces masses bénignes et hormonodépendantes vont avoir tendance à se développer au niveau de la paroi de l’utérus. Dans la plupart des cas, ces fibromes n’entraînent aucun trouble. Cependant, il en existe certains, en général les sous-muqueux, pouvant être à l’origine de pesanteur dans le bas ventre, de douleurs lors de relations sexuelles et de règles hémorragiques.

S’il n’est pas possible de retirer uniquement les fibromes, l’hystérectomie pourra être proposée à la patiente si elle ne souhaite plus ou pas d’enfants.

L’endométriose

Cette maladie va causer la prolifération de tissu utérin, l’endomètre, en dehors de la cavité utérine. Si l’endomètre se développe sur le muscle utérin, on parlera alors d’adénomyose. Dans les deux cas, cette maladie entraîne de fortes douleurs, notamment lors des règles ou des rapports sexuels.

L’ablation de l’utérus pourra être proposée à la patiente si les douleurs sont trop fortes et impactent son quotidien, si les traitements ne sont plus efficaces, ou encore, si elle ne souhaite pas ou plus avoir d’enfants.

Le prolapsus utérin

Le prolapsus, plus communément appelé une « descente d’organes », peut-être dû à l’âge ainsi qu’à des grossesses à répétitions. Lorsque le prolapsus est trop avancé, ou encore s’il procure une gêne trop importante à la patiente, une hystérectomie sera envisagée.

Les cancers gynécologiques

Dans le cas d’un cancer de l’utérus, ce dernier est systématiquement retiré. Cela peut également être nécessaire si la patiente souffre d’un cancer du col de l’utérus, des ovaires, ou encore des trompes utérines en fonction de la gravité de celui-ci.

Les complications lors d’un accouchement

En cas d’échec pour stopper une hémorragie lors de l’accouchement, une hystérectomie d’hémonotase peut alors être pratiquée. Cette intervention reste cependant plutôt rare.

Comment se passe une hystérectomie par coelioscopie ?

L’hystérectomie par coelioscopie est peu invasive. En effet, contrairement à la méthode par laparotomie réservée aux plus gros utérus et pratiquée en voie haute, la coelioscopie est faite en voie basse.

De petites incisions vont être effectuées au niveau de l’abdomen afin d’insuffler du gaz CO2 dans la cavité abdominale. Ainsi, le chirurgien aura l’espace nécessaire pour introduire ses instruments de manière peu invasive.

Pour une méthode encore moins invasive, nous vous recommandons l’approche Low Impact Laparoscopy. Contrairement à la laparoscopie traditionnelle, avec la Low Impact Laparoscopy, votre médecin gonfle doucement votre abdomen en utilisant moins de pression et opère avec des instruments beaucoup plus petits à travers 2 à 3 micro-incisions qui ne nécessitent pas de points de suture et une incision standard.

Hystérectomie : la convalescence

Juste après une hystérectomie par coelioscopie, une sonde urinaire ainsi qu’une perfusion intraveineuse seront mises en place pendant une durée variable en fonction de votre cas. Des antalgiques puissants seront administrés par voies intraveineuses puis par voie orale afin de vous éviter des douleurs postopératoires.

Des injections d’anticoagulants vous seront également administrées afin d’éviter une phlébite. Il sera possible de vous lever en général dès le lendemain suivant l’intervention. En ce qui concerne l’hospitalisation, elle durera en moyenne de 2 à 6 jours. Une alimentation normale pourra être reprise également au lendemain de l’intervention.

Les jours suivant l’hystérectomie, durant la convalescence, il peut y avoir des saignements vaginaux ce qui sera normal. En fonction du type d’ablation de l’utérus pratiqué, un arrêt de travail de 2 à 4 semaines sera prescrit. Pendant la convalescence suivant l’hystérectomie, il est important de proscrire les activités sportives intensives, les rapports sexuels, les tampons et les bains afin d’éviter toute complication.

Enfin, si l’hystérectomie entraîne l’arrêt des règles, elle n’est cependant pas forcément signe de ménopause. Si les ovaires ont été préservés, il n’y aura donc aucun symptôme de ménopause. Cependant, la pratique d’une hystérectomie avec salpingoovariectomie ou d’une hystérectomie radicale  entraînent une ménopause dite chirurgicale. Des traitements pourront être prescrits pour éviter les troubles hormonaux dus à ce changement.

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L’appendicectomie

Comment se déroule une appendicectomie ?

L’appendicectomie est une intervention chirurgicale visant à retirer l’appendice, généralement lors d’une appendicite. L’appendice est un petit organe semblable à un ganglion et rattaché à la base de la partie droite du gros intestin. Il peut quelques fois s’infecter dans le cas d’une obstruction, causant une appendicite aiguë. Cet organe n’étant pas nécessaire pour vivre, il est possible de le retirer. En effet, ce type d’intervention chirurgicale est extrêmement courante et le plus souvent simple et rapide.

Pourquoi faire une appendicectomie ?

On parle d’appendicite lorsqu’une inflammation soudaine de l’appendice se produit. Cette petite structure va alors être obstruée par des matières fécales, du mucus, ou encore un épaississement du tissu lymphoïde présent. Cette inflammation peut également être causée par une tumeur qui va venir elle aussi obstruer l’appendice.

Ce dernier va alors enfler et être colonisé par de multiples bactéries. Il peut parfois commencer à se nécroser. Le plus souvent, la crise d’appendicite survient entre 10 et 30 ans et touche davantage d’hommes que de femmes. Une personne sur 15 a déjà dû subir une appendicectomie, c’est donc un phénomène courant.

Lorsque l’appendicite est détectée, il est indispensable de procéder au plus vite à une appendicectomie. Si l’attente est trop longue, l’appendice pourra alors se rompre, causant dans la plupart des cas une péritonite. En d’autres termes, la paroi entourant la cavité abdominale et contenant les intestins appelée péritoine va s’infecter. L’intervention chirurgicale deviendra alors urgente.

Une appendicite non traitée peut également évoluer en abcès appendiculaire. Une cavité remplie de pus va alors se former au niveau de l’appendice, provoquant une forte fièvre chez le patient. Un traitement chirurgical urgent sera alors nécessaire afin d’éviter la rupture de cet abcès.

Les symptômes prédisant l’appendicectomie peuvent varier d’une personne à l’autre. Généralement, la douleur commence par se manifester au niveau du nombril en évoluant petit à petit vers la partie inférieure droite de l’abdomen. Au fil des heures, cette douleur va s’accentuer et se localiser entre le nombril et l’os pubien, toujours du côté droit de l’abdomen.

En plus de la douleur, il existe plusieurs symptômes annonçant une appendicectomie, à savoir :

  • Des nausées ou vomissements ;
  • Une perte d’appétit ;
  • Une faible fièvre ;
  • De la constipation, ou au contraire une diarrhée ou des gaz ;
  • Des ballonnements ou une rigidité au niveau de l’abdomen.

Avant de procéder à l’appendicectomie, votre médecin devra procéder à un examen clinique afin de s’assurer du diagnostic. Vous devrez donc effectuer une prise de sang ainsi qu’une échographie au sein de l’hôpital.

Une appendicectomie par laparoscopie

La technique d’appendicectomie traditionnelle consiste à procéder par voie ouverte, en pratiquant une incision réalisée en fosse iliaque droite pour venir réséquer l’appendice. Cependant, cette approche chirurgicale est particulièrement invasive et laisse une cicatrice assez importante.

Laparoscopie traditionnelle

Aujourd’hui, il est possible de procéder à l’appendicectomie par laparoscopie. Le principal avantage de cette approche est la vision plus globale de la cavité péritonéale qu’elle permet. La chirurgie laparoscopique nécessite 3 à 4 incisions d’environ 1 à 2 cm qui nécessiteront des points de suture.

Votre abdomen sera ensuite gonflé avec du CO2 pour fournir au chirurgien un espace suffisant pour avoir une bonne visibilité et effectuer l’appendicectomie en utilisant ses instruments dans l’abdomen.

Contrairement à la laparotomie qui consiste à inciser directement l’abdomen, la laparoscopie permet de réduire considérablement le risque d’infection de la paroi abdominale.

La Low Impact Laparoscopy

Cependant, il existe une approche chirurgicale encore moins invasive que l’appendicectomie par laparoscopie traditionnelle : la Low Impact Laparoscopy. Dans ce cas précis, le chirurgien va gonfler doucement l’abdomen en utilisant moins de pression.

Vous serez également opéré avec des instruments plus petits à travers seulement 2 ou 3 micro-incisions qui ne nécessitent pas de points de suture, ainsi qu’une incision standard pratiquée dans, ou près du nombril. La procédure durera une heure tout au plus et votre médecin pourra même recommander que l’opération soit programmée en ambulatoire.

Les suites postopératoires

La plupart des patients arrivent à se lever et à manger normalement le soir même suivant l’intervention. En effet, celle-ci ne procure pas de fortes douleurs postopératoires. De plus, des antidouleurs pourront vous être administrés.

Dans certains cas plus rares, il peut être nécessaire de mettre en place juste après l’opération un drainage, par un drain tubaire ou une lame afin d’évacuer l’infiltration de sang dans les tissus produite par l’inflammation. Votre médecin vous administrera des antibiotiques et éventuellement des anticoagulants en fonction des cas afin de prévenir la phlébite.

La durée de l’hospitalisation est en moyenne de 2 jours, mais peut s’allonger à 5 jours en cas d’abcès ou de péritonite. Votre transit intestinal, lui, sera rétabli au bout du 2e ou 3e jour maximum. Vous serez donc en convalescence durant plusieurs semaines et il vous faudra attendre un mois avant de pouvoir pratiquer une activité sportive à nouveau.

Ainsi, l’appendicectomie est une intervention chirurgicale assez banale qui laisse rarement place à des complications sévères. Cette opération rapide et relativement simple est fréquemment pratiquée par les médecins. Étant donné les progrès de la médecine, notamment avec la Low Impact Laparoscopy, le rétablissement se fait en un temps record et très peu de douleurs postopératoires sont constatées.

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L’ablation de la vésicule biliaire

Tout savoir sur l’ablation de la vésicule biliaire

L’ablation de la vésicule biliaire, également appelée cholécystectomie est une intervention chirurgicale régulièrement pratiquée qui vise à retirer la vésicule biliaire. Cet organe en forme de poire situé sur le côté droit de l’abdomen, juste sous le foie va servir à stocker la bile. Ce fluide digestif sécrété par le foie va ensuite être déversé dans le tube digestif grâce au canal cholédoque.

 En quoi consiste cette opération de la vésicule biliaire et quels sont les symptômes précédant l’intervention ? Que se passe-t-il après une ablation de la vésicule biliaire ? Suivez ce guide pour découvrir toutes les informations nécessaires concernant ce type d’opération.

Pourquoi avoir recours à une ablation de la vésicule biliaire ?

La vésicule biliaire est donc un organe de stockage qui va servir à contenir la bile, liquide qui joue un rôle indispensable durant la digestion des graisses et l’élimination des toxines du corps. Cependant, des changements dans la composition de la bile ou encore la présence de germes peuvent entraîner la formation de cristaux. Ces cristaux vont alors s’accumuler dans la vésicules biliaire et former des calculs ou « pierres du foie ».

Lorsque ces cristaux sont petits, l’écoulement de la bile est ralenti et cette dernière finit par stagner, formant une sorte de boue appelée le sludge. Quelquefois, ces calculs biliaires sont si importants qu’ils peuvent obstruer totalement le passage de la bile. Ces problèmes de cristaux peuvent entraîner de violentes douleurs dans l’abdomen. C’est pourquoi l’ablation de la vésicule biliaire peut être recommandée dans des cas comme celui-ci.

Avant toute intervention,  votre médecin pourra pratiquer une échographie abdominale. Cet examen simple et rapide permettra d’identifier facilement la présence de calculs biliaires. Si malgré tout cette échographie ne permet pas de repérer l’origine des douleurs, une écho-endoscopie peut être préconisée.

Cet examen plus précis permet d’approcher en détail la vésicule biliaire. Réalisé sous anesthésie générale, il permet d’explorer l’intérieur de l’abdomen grâce à un tube passant dans l’œsophage. L’écho-endoscopie ne dure qu’une vingtaine de minutes et ne provoque aucune douleur.

Si à la suite de ces examens des calculs biliaires trop importants sont remarqués, votre médecin pourra donc vous conseiller le retrait de la vésicule biliaire. Cette opération très courante est peu invasive et permet un rétablissement rapide.

Comment se pratique le retrait de la vésicule biliaire ?

Si votre médecin recommande une cholécystectomie, c’est-à-dire une ablation de la vésicule biliaire les approches chirurgicales pourraient être : 

  1. La chirurgie ouverte à travers une grande incision.
  • La chirurgie traditionnelle par laparoscopie à travers 3-4 incisions d’environ 1 à 2cm qui nécessiteront des points de suture. Pendant la chirurgie laparoscopique traditionnelle, votre abdomen est gonflé pour fournir à votre médecin un espace suffisant pour regarder à l’intérieur de votre corps et effectuer certaines opérations en utilisant des instruments dans l’abdomen.

  • La Low Impact Laparoscopy : contrairement à la laparoscopie traditionnelle, avec la Low Impact Laparoscopy, votre médecin gonfle doucement votre abdomen en utilisant moins de pression et opère avec des instruments beaucoup plus petits à travers 2-3 micro-incisions qui ne nécessitent pas de points de suture et une incision standard.

Au cours d’une procédure typique en Low impact Laparoscopy, votre médecin fera une incision standard dans ou près de votre nombril et trois micro-incisions qui ne nécessitent pas de points de suture pour le retrait de votre vésicule biliaire. La procédure prend généralement environ 30 à 60 minutes. Avec la Low impact Laparoscopy, votre médecin peut recommander que votre procédure soit programmée en ambulatoire. 

Après une opération de la vésicule biliaire, quels symptômes ?

L’ablation de la vésicule biliaire est sans risques et ne provoque que peu de problèmes postopératoires. En effet, il est tout à fait possible de vivre sans cet organe. Ce dernier ayant une fonction de stockage, le corps s’adapte parfaitement à l’absence de vésicule.

À la suite d’une ablation de la vésicule biliaire, le rétablissement est rapide et il est même possible de sortir de l’hôpital le jour même de l’opération. Il n’y a pas, ou peu de douleurs abdominales. De plus, étant donné la très petite taille des incisions pratiquées, les cicatrices sont minimes.

Après le retrait de la vésicule biliaire, le problème de calculs sera totalement réglé et les douleurs cesseront. Cette intervention chirurgicale n’a aucune conséquence sur la digestion. En effet, après une ablation de la vésicule biliaire, il sera possible de s’alimenter sans avoir à suivre de régime particulier. Cependant, il peut être utile de profiter de la convalescence suivant l’opération pour adopter des habitudes alimentaires plus saines avec moins de graisses.

Durant cette convalescence qui peut durer quelques semaines tout au plus, il est également recommandé d’éviter les efforts physiques importants. La reprise de vos activités habituelles devra être progressive.

Les suites postopératoires sont donc très rares. Cependant, il est assez fréquent qu’à la suite d’une ablation de la vésicule biliaire, le patient ait des diarrhées transitoires. Malgré tout, ce type de symptôme n’a pas toujours lieu. Chaque cas est particulier, c’est pourquoi votre médecin vous prodiguera des conseils propres à votre cas. N’hésitez donc pas à lui demander conseil.

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Le protocole de cholécystectomie laparoscopique à faible impact: la combinaison de la micro cœlioscopie et de la basse pression pneumopéritoine

Etude du professeur Nicola de’Angelis (aout 2018) – cholécystectomie.

Cette étude est basée sur 14 patients consécutifs nécessitant une cholécystectomie (retrait de la vésicule biliaire) en protocole Low Impact Laparoscpy. Cette étude démontre une nouvelle fois , le peu de douleurs post opératoire sans nécessité de prise d’opioïde.

Voir l’article complet:
http://www.lowimpactlaparoscopy.eu/document/produit/52/the-protocol-of-low%E2%80%91impact-laparoscopic-cholecystectom-20180903-100945.pdf

 

Avantage du retrait de la vesicule biliaire en low impact laparoscopy